Appelez yucca au Pérou (en espagnol), bananku au Mali (en bambara), makwamba au Cameroun (en douala) cette racine aux multiples noms trouve ses origines dans la région amazonienne. Le terme « manioc » viendrait alors de tupi manioch, mais aussi de manioca.
Selon la légende, dans la mythologie brésilienne, une femme appelée Tupi enterra le corps de son enfant mort de faim sous le sol de sa hutte. Mani, une déesse, visita la hutte et transforma le petit corps en racine d’une plante . Puis, elle s’y installa et fit de la racine sa demeure (oca), d’où le nom mani oca (« demeure de Mani »).
Cependant, si le manioc est cultivé depuis plus de 400 ans par les peuples d’Amazonie et du nord de la Bolivie, il s’agissait de manioc amer et toxique et sa consommation demeurant alors mineure. L’Afrique est aujourd’hui l’un des plus importants producteurs au monde de manioc. Et surtout, c’est l’un des rares continents ou la culture existe encore à l’échelle familiale et sur de petites parcelles et cela en raison de sa grande consommation locale.